Née en 1908 à Paris d'un père architecte qui a conçut de nombreux immeubles parisiens, Hélène Boucher s'intéresse très tôt à la mécanique.
En 1930, elle décide de devenir aviatrice en l'honneur d'un ami très cher décédé, Jean Hubert, pilote d'essai.
Dans les années 1930, les aviateurs font la une des journaux et sont les idoles des jeunes de l'époque.
Mais l'aviation à l'époque reste la chasse-gardée des hommes. Même si en 1911, l'aviatrice Jane Herveux avait ouvert une école d'aviation exclusivement réservée aux femmes après la Première Guerre mondiale, ces dernières en France n'étaient pas autorisées à en faire une profession.
A 16 ans, Hélène Boucher passe son permis de conduire et se passionne pour l'aviation. Elle devient très vite une excellente aviatrice, grâce à un couple de mécènes (car ça coûte cher), elle obtient son brevet de pilote de tourisme, puis son brevet de pilote professionnelle.
Elle devient alors la 4ème femme à le décrocher après Adrienne Bolland, Maryse Bastié et Maryse Hilsz.
Malheureusement, ce diplôme ne lui servit à rien car seuls des pilotes hommes sont engagés. Les femmes pouvaient être hôtesse de l'air.
Elle participe néanmoins à de nombreuses épreuves (rallye, raid, etc) et a battu de nombreux records de vitesse.
Lors de l'une de ces épreuves en 1933, elle bat le record du monde d'altitude féminin pour avion léger deuxième catégorie, (5900 m).
Elle se lança également dans la voltige et devient l'une des meilleures acrobates aériennes du monde. Hélène Boucher décide en 1934 de rejoindre le combat féministe aux côtés de deux autres aviatrices, Maryse Bastié et Adrienne Bolland et milite activement en faveur du droit de vote pour les femmes, au sein de l'association Les Femmes nouvelles, créée par Louise Weiss (journaliste et femme politique).
Hélène Boucher meurt le 30 novembre 1934, lors d'un vol d'entraînement sur l'aérodrome de Guyancourt à l'âge de 26 ans. Un hommage national lui a été rendue, elle fut la première femme à recevoir un tel honneur.