Née en 1830 en Haute-Marne et élevée par ses grands-parents, elle reçoit une éducation de qualité. Elle adorait apprendre à lire, faire du piano et se passionnait pour l'algèbre.
En 1851, elle a commencé des études d'institutrice et ouvert trois écoles libres en Haute-Marne avant de se rendre à Paris en 1856. Elle continua d'enseigner et décida d'écrire.
Elle publia des textes et des poèmes sous le nom d'Enjolras (personnage des Misérables de Victor Hugo, révolutionnaire).
Elle s'engagea également dans une activité politique et activiste où elle fréquenta plusieurs personnalités révolutionnaires des années 1860 (comme Jules Vallès, Emile Eudes) et est devenue un membre principal de la Commune de Paris.
Elle s'opposa aux dirigeants de son époque et devient anarchiste. Elle lutta pour les droits des femmes et des ouvriers et pour l'égalité de tous.
Un autre de ses combats a été de permettre aux filles d'aller à l'école comme les garçons et qu'elle soit gratuite.
En 1871, elle participa activement aux événements de la Commune de Paris et a donc participé au soulèvement qui a défié le gouvernement bourgeois pendant plus de deux mois, en faveur d'une liberté individuelle et qui, de ce fait, rejette toute forme d'autorité.
A cause de cela, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie en 1873 où elle donna des cours aux enfants de l'île. Elle fut relâchée en 1880 et a pu revenir en France où elle fut chaleureusement accueillie par la foule.
Elle repris immédiatement ses activités militantes en faisant des conférences, des réunions politiques et en écrivant. Elle resta surveillée par la police et est arrêtée à plusieurs reprises.
Une première fois en 1883 pour avoir participé à une manifestation au nom des "sans-travail", une deuxième fois en 1886 pour avoir prononcé un discours en faveur des mineurs et de nouveau un an plus tard pour s'être positionnée contre la peine de mort.
Libérée en 1890, elle resta engagée sans relâche dans toute la France jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans.