Née en 1912 sous le nom de Lucie Bernard, l'enfance de Lucie Aubrac fut marquée par sa quête de liberté et des refus, notamment par exemple par son refus de porter l'uniforme de l'internat.
Elle fit de brillantes études, elle réussit à 17 ans le concours d'entrée à l'Ecole normale d'institutrices du boulevard des Batignolles à Paris, mais refusa d'exercer ce métier à cause des uniformes et des internats.
Elle fit également des études d'histoire géographie et passa l'agrégation d'histoire qu'elle obtient haut la main. Elle devint alors professeur d'histoire à Strasbourg.
En 1936, elle se rend à Berlin à l'occasion des Jeux olympiques et découvre la réalité du nazisme. Elle prend conscience très rapidement de la montée des fascismes en Europe et adhéra aux Jeunesses communistes.
Elle a donc décidé d'agir avec son mari, Raymond Aubrac, pour la préservation des libertés en s'engageant dans la résistance et contribuèrent à la création du mouvement de Libération-Sud. Ils diffusent des tracts, et recrutent de nouveaux membres. C'est sous le nom d'Aubrac qu'ils décidèrent de faire la Libération le plus gros mouvement de résistants. Son mari est fait prisonnier par les nazis en même temps que Jean Moulin, elle décida donc de le délivrer. En août, Lucie Aubrac se fait passer pour un médecin pour pouvoir parler à des résistants hospitalisés à Saint Etienne et arrive à les délivrer.
Lucie Aubrac monta avec un réseau de résistants une opération militaire armée lors d'un transfert de prisonniers. Ils attaquèrent le convoi, son mari fut libéré ainsi que d'autres résistants.
Elle fut une résistante active. Après l'évasion de son mari, elle a participé à la libération de la France en allant elle et son mari auprès du général De Gaulle pour aider à la Libération de la France.
Tout au long de sa vie, elle a œuvré pour la liberté, les droits de l'Homme et la paix. Après la guerre, elle enseigne au Maroc et y milite.
Durant la guerre d'Algérie, elle milite pour les droits de l'Homme et elle participe aussi aux Mouvements de la paix. Avec son mari, Lucie Aubrac organise des conférences sur la Résistance toujours pour la paix et la liberté.
Elle appelle aussi les jeunes générations à se révolter contre les abus de pouvoir et pour la liberté. Elle participe aussi activement au mouvement anti-CPE.
Lucie Aubrac qui était vice-présidente d'honneur de la Fondation de la Résistance, s'est éteinte le mercredi 14 mars 2007. Les honneurs militaires lui ont été rendus dans la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides.
Devant Raymond Aubrac, ses trois enfants, ses dix-huit petits-enfants, des membres du gouvernement, de nombreux résistants et la foule nombreuse de ses amis, le président de la République Jacques Chirac a prononcé son éloge funèbre. "Lucie Aubrac, nous n'oublierons pas votre message", a dit le chef de l'Etat rappelant que "la cohésion nationale est un combat de tous les jours" et que nous devions "garder vivante dans nos cœurs la flamme des luttes de la République pour la Liberté".